Surréalisme

"A l’idée de l’homme commun d’admettre comme réel seulement les apparences sensibles, s’offre l’idée surréaliste de l’existence d’aspect,
ou mieux, des plans multiples et variés de la réalité. A l’idée de la réception sensorielle comme unique source du savoir, s’oppose la conception surréaliste de la connaissance, qui proclame l’existence d’infinies contacts entre l’homme et le monde, s’échelonnant du sensible au suprasensible.

Le surréaliste ne veut pas faire abstraction d’aucun aspect possible de la réalité et comme conséquence, son attitude face aux données partielles du sens et de la science, se reflète non conformiste.

Le surréaliste ne se résigne pas, il est essentiellement anticonformiste
et partant du principe que la source de toute connaissance se trouve à l’intérieur de l’homme, il se plonge dans son propre esprit, traversant le plan rationnel, et là, dans le plus profond de son être, il rencontre
le monde.

Le surréalisme croit par ailleurs a une réalité sans limites. Son terrain d’investigation est l’inconnu illimité. Si à la fin, la connaissance résulte de la participation de l’homme dans le cosmos, il est nécessaire de chercher au plus profond de soi la source de toute sagesse.

Le surréalisme conscient de l’amplitude du réel, conscient de ce que chaque sujet se rencontre dans le même centre de cette réalité totale,
il cherche dans l’immersion en soi même la source de toute connaissance. Et quand il revient de son immersion apparaît avec l’unique langage qui peut donner l’idée de la totalité du réel : le langage poétique ".

Aldo Pellegrini
"El huevo filosófico" Buenos Aires décembre 1952

Surrealart

Surréaliste on naît, surréaliste on ne décide pas d’être. Le surréalisme se sent, il se sent toujours pour celui qui aime, qui rêve, celui qui veut être libre, peut importe la forme d’expression, même si elle est authentique.
Ce qui importe c’est le contenu qui se déverse au travers d’elle.

La pensée surréaliste est antidogmatique, ce n’est pas la création d’un homme. Dans sa formation on fusionne tous les courants qui signalent l’insurrection essentielle de l’homme du XX, XXI siècle…

Le surréalisme signifie avant tout un compromis avec une idéologie et une conception du monde.

Surrealart n’est pas un mouvement surréaliste, ce n’est pas une revue surréaliste, SURREALART est une fenêtre de diffusion du surréalisme international latent.

Les spadassins de la dialectique
Amsterdam 1999

"Certains ont des montres, nous nous avons le temps"

Amirah Gazel
Bruxelles 1994